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Un été pas comme les autres sur la ligne C

Vous le savez sans doute déjà, cet été sera très différent des autres sur la ligne C du RER, une des plus concernées par la desserte des sites de compétition olympiques. Non content de longer la Seine où se déroulera la cérémonie d’ouverture et de nombreuses épreuves sur des installations temporaires (ex. Concorde, Champ de Mars, Invalides), la ligne C dessert également des sites de compétition vers Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi que le Parc des Princes, via des navettes bus à très haute fréquence (jusqu’à un départ à la minute !).

La place des transports en commun dans les Jeux olympiques

Le comité olympique a émis le souhait que les transports en commun parisiens et franciliens, d’une densité et d’une efficacité peu égalées dans le monde, soient l’ossature de la mobilité des visiteurs pendant les 33èmes Jeux olympiques et les 17èmes Jeux paralympiques qui se dérouleront, pour les premiers du 24 juillet au 11 août, pour les seconds du 28 août au 8 septembre.

Une situation inédite mais pas insurmontable

La question de la capacité de nos transports du quotidien à supporter un tel afflux de passagers a longtemps été débattue, pourtant en plein été la fréquentation des transports en commun est divisée par deux tandis que les touristes porteront la fréquentation à un niveau voisin de celle d’un jour ouvré en pleine période scolaire1. Cependant les flux seront concentrés en des lieux et heures différents. Comme l’expliquait Marc Pélissier lors de sa conférence à l’université populaire de Sainte-Geneviève-des-Bois à laquelle votre serviteur a assisté le 18 juin, l’enchaînement des épreuves dans des lieux emblématiques comme le Stade de France pose un problème logistique particulier, les dispositifs d’accès aux stations de RER voisines étant conçus pour supporter des flux importants dans un seul sens mais pas dans les deux.

C’est pourquoi, pour certains des sites, l’autorité organisatrice a fait le choix, en collaboration avec les transporteurs et les forces de sécurité, de fermer certaines stations trop proches des sites de compétition et d’organiser la répartition des foules accédant aux lieux de compétition entre des stations plus ou moins éloignées, quitte à utiliser des navettes bus (ex. liaison entre le Parc des Princes et la gare du Pont du Garigliano) ou, comme l’a reconnu la présidente de Région, « à marcher davantage ». Pour garder une forme… olympique ?

Pour limiter l’affluence dans les transports en commun et « laisser la place » aux visiteurs olympiques, les Franciliens ont été incités à prendre leurs congés ou télétravailler autant que possible pendant la période olympique. À force de relayer incessamment des craintes sur la capacité du réseau à supporter un tel afflux de voyageurs, et surtout sur ce qui se passerait en cas d’incident, beaucoup ont choisi de se tenir à l’écart des Jeux olympiques.

Une mobilisation sans précédent

Le P. D-G de la RATP, M. Castex, a eu pour consigne d’assurer un plan de transport renforcé, jusqu’à +50% sur la ligne 9 et +20 à 30% sur 5 ou 6 autres lignes de métro, sans mégoter sur les moyens à mettre en œuvre (ex. masse salariale supplémentaire). La RATP a ainsi mis les moyens, procédant en particulier à du « sur-recrutement » pour assurer à la fois la desserte renforcée pendant la période olympique, mais garantir également une desserte nominale hors période olympique, tout en permettant à l’ensemble des agents de jouir de leurs congés payés dans les conditions prévues par la loi et leur contrat de travail.

De par l’importance stratégique de certaines lignes Transilien pour les Jeux olympiques, à commencer par la ligne C du RER, la SNCF a, en dépit de son manque chronique de ressources (agents de conduite et de maintenance), mobilisé des moyens importants pour assurer le plan de transport assez ambitieux pendant les périodes olympique et paralympique que nous allons vous présenter ci-dessous.

Présentation de la desserte spéciale

Période olympique

Du 22 juillet au 11 août, le plan de transport repose sur l’assurance de la circulation, à toute heure de la journée et à l’exception de l’extrême soirée et de l’extrême matinée, des douze trains par heure selon les liaisons maîtresses habituelles pour un samedi jusqu’en 2018 (enfin presque) :

  • Un aller-retour entre Versailles-Château-Rive-Gauche et Juvisy tous les quarts d’heure (codés VACK et JUJU) ;
  • Un aller-retour entre Pontoise et Massy – Palaiseau alternant tous les quarts d’heure (codés NORA et MONA) avec un aller-retour entre Ermont – Eaubonne et Invalides (codés IORA et LOLA), prolongé jusqu’à Pont de Rungis (codés IORA et ROMI) à partir de 18 h ;
  • Un aller-retour entre Saint-Quentin-en-Yvelines et, en alternance tous les quarts d’heure, Dourdan et Saint-Martin d’Étampes (codés SARA, DEBA et ELBA).

Les deux différences entre cette desserte et la desserte d’un samedi avant 2018 résident dans le prolongement permanent des missions Dourdan à Saint-Quentin-en-Yvelines à l’instar de ce qui se fait en contre-pointe, et dans la restriction de la liaison entre Pont de Rungis à Montigny – Beauchamp au tronçon entre Ermont –Eaubonne et Invalides, avec prolongement à Pont de Rungis à partir de 18 h.

À ces trois liaisons maîtresses s’ajoutent des « navettes supplémentaires » à partir de 16 h et jusqu’en fin de soirée entre Bibliothèque François-Mitterrand et Chaville – Vélizy, à raison d’une au quart d’heure (codées très probablement KOBE et FOOT). La desserte sera donc bien une desserte de pointe sur les branches ouest, au milieu des sites de compértition olympiques, une desserte de contre-pointe au sud de Juvisy avec des trains systématiquement prolongés à Saint-Quentin-en-Yvelines et une desserte d’heure creuse nominale1 sur les branches Sud et Nord.

Période paralympique

Pendant que tout le monde se préoccupe de la desserte pendant la période olympique, beaucoup oublient que la période des Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, combinera une affluence de jour ouvré normal, surtout la semaine de la rentrée, avec l’afflux de 3 millions de touristes et de nombreuses restrictions de circulation afférant aux sites de compétition ou à certaines épreuves. C’est donc pendant cette période que les choses devraient se corser, en particulier pendant la pointe du soir où les déplacements pendulaires et olympiques s’additionneront pleinement.

La réponse a été donnée sur le blog de la ligne. En résumé, le plan de transport pendant la période paralympique consistera :

  • en semaine en un plan similaire à un jour ouvré hors période estivale, avec les pointes à IV, V et VI trains, mais sans doute avec un maintien du cadencement au quart d’heure sur la branche Saint-Quentin-en-Yvelines toute la journée (idem période olympique) et des renforts KOBE/FOOT qui durent toute la soirée ;
  • le week-end en le même plan de transport que pendant la période olympique.

Ce renforcement de desserte sera indispensable pour assurer la desserte directe ou par rabattement bus de nombreux sites de compétition olympiques, et malgré ce renforcement il y aura des périodes de très forte affluence sur la ligne, et pour se dédouaner de tout désagrément le gouvernement a mis en place le site Anticiper les Jeux pour donner un aperçu des conditions en chaque lieu et à chaque heure.

Nous reviendrons dans un prochain article sur la réduction de desserte autour des Jeux.

  1. La liaison Versailles-Château-Rive-gauche – Juvisy a un cadencement nominal de quatre trains par heure en heure creuse. Cependant, la réduction à deux trains par heure hors pointe mise en place pendant la pandémie de Covid-19 attend toujours. ↩︎

Revoyure du Schéma Directeur du RER C – Problématique des gares parisiennes. Fin avril 2023

Le Schéma Directeur du RER-C en cours d’élaboration manque à ce stade cruellement d’ambition. Il se contente principalement de mesures d’exploitation :

  • limitation des interactions entre les branches/autres transporteurs
  • raccourcissement des missions
  • réduction du nombre de sillons sur les zones en limite de capacité.

Or ces simples adaptations de desserte proposées vont entrainer des modifications des flux qui nécessitent d’adapter certaines des gares parisiennes traversées en particulier :

  • Bibliothèque François Mitterrand,
  • Paris-Austerlitz
  • Saint Michel Notre Dame

Ces aménagements de gares doivent faire l’objet d’un volet spécifique dans le Schéma Directeur. Gares et Connexions devrait donc impérativement être associé de très près à la concertation.

Bibliothèque François Mitterrand (BFM)

Déjà en limite de capacité en pointe du soir sur le quai en direction du sud, la gare verra sa situation se dégrader dès décembre 2023 à la mise en application du service horaire 2024, puis à la mise en service du prolongement de la M14 à Orly, meilleur moyen de revenir du bassin d’Orly Rungis vers le sud en attendant le prolongement du T7 à Juvisy (au mieux en 2030).

Le comblement partiel des trémies d’escaliers en cours devrait être très insuffisant vis-à-vis de l’afflux de voyageurs provoqué par la mise en origine à Austerlitz Surface des trains les plus attractifs (sans arrêt en proche couronne) pour la vallée de l’Orge (desserte des gares entre Juvisy et Brétigny).

Les réflexions en cours dans le schéma directeur, qui consistent à proposer de rendre terminus/origine à Austerlitz surface 2 voire 3 missions du sud, vont encore accroître le besoin de correspondances à BFM.

D’où l’impérieuse nécessité de soulager BFM en organisant des correspondances attractives à Austerlitz.

Paris-Austerlitz

La situation actuelle, qui ne devrait pas fondamentalement changer avec les travaux d’embellissement de la gare, est un vrai repoussoir pour les voyageurs en provenance du tronçon central qui voudraient correspondre à Austerlitz plutôt qu’à BFM, notamment pour s’installer et patienter dans les rames en attente de partir vers le sud.

En effet, arrivés à la gare souterraine (niveau -1), ces derniers doivent d’abord descendre au niveau ‑2 (salle d’échange) avant de remonter au niveau 0 de la gare de surface.

Le temps de transfert est estimé à plusieurs minutes.

C’est donc tout sauf attractif même si le fait de pouvoir monter dans un train vide déjà à quai est un gros avantage.

Il est nécessaire en conséquence d’affecter au RER C le quai des actuelles voies 14/15 qui surplombe le quai direction sud de la gare souterraine (quai B) et d’étudier une liaison directe entre les deux.

Or cette étude n’est, pour l’instant, pas incorporée au Schéma Directeur.

Les travaux de rénovation de la gare d’Austerlitz en cours rendront plus lisibles les parcours voyageurs vers les lignes M5 et M10 toutes deux au nord. Mais ils ne modifieront pas les longues distances de correspondance à parcourir et n’en amélioreront guère l’attractivité. La ligne M6 (station Quai de la Gare) pourrait s’ajouter à ces correspondances si un accès direct au sud des quais du RER C était ouvert aux usagers via le nouveau pont de la Salpêtrière (voir vue en annexe).

La gare RER C d’Austerlitz serait alors aussi une porte d’entrée majeure vers Paris-Rive Gauche et le CHU Pitié Salpêtrière.

Saint Michel Notre Dame

Le grand projet de rénovation de St Michel Notre Dame dont les travaux se terminent n’inclut pas la mise en accessibilité aux Personnes en Fauteuil Roulant des quais du RER-C, pourtant clé de la capacité du tronçon central.

En effet, la situation actuelle (quai bas), seule configuration de ce type sur les 20 gares les plus chargées de la ligne, fait que la différence de hauteur entre le quai et le train ralentit considérablement les échanges de voyageurs descendants et montants. Les trains restent donc à quai beaucoup plus longtemps que dans les gares à trafic comparable et, comme il n’y a qu’une seule voie par sens, le train suivant doit obligatoirement attendre que le précédent ait quitté la gare pour y entrer. D’où l’impact très fort sur la capacité du tronçon central et la tentation, très forte également, de l’exploitant de limiter le nombre de missions à St Michel Notre Dame.

Il nous parait donc nécessaire d’étudier, dans le cadre du Schéma Directeur, la rehausse des quais dans cette zone certes contrainte. Le décalage des quais d’une cinquantaine de mètres vers Austerlitz mériterait d’être étudié de façon approfondie, l’environnement difficile ne permettant pas de se contenter d’un simple avis d’expert.

Malheureusement, cette étude n’est pas non plus incluse dans le projet actuel de Schéma Directeur qui préfère se contenter d’office d’une nouvelle réduction de la desserte de St Michel Notre Dame : on était déjà passé au service 2014 de 6 à 5 missions au ¼ d’heure dans le tronçon central et le Schéma Directeur envisage sérieusement de descendre encore à 4 !

Par ailleurs, ces enjeux d’accessibilité pour les Personnes en Fauteuil Roulant doivent être pris en compte dans l’expression des besoins du futur matériel roulant du RER-C.

Conclusion :

CIRCULE demande que les études qui se poursuivent d’ici fin 2023 pour la revoyure du Schéma Directeur incluent cette problématique des trois gares parisiennes les plus fréquentées.

CIRCULE demande une véritable approche système dans les projets de gares et demande à être associé étroitement aux concertations amont menées par Gares et Connexions avec les élus parisiens et IDFM.

Schéma Directeur Ligne C. Réunion IdF Mobilités / CIRCULE du 12 avril 2023

  1. SCHEMA DIRECTEUR

Tronçon central : IdFM assume le choix de ne pas faire d’investissements de capacité et de contenir le nombre de sillons sur les zones en limite de capacité. Seule une évolution notable du trafic pourrait faire évoluer cette position. Ainsi pour IdFM, le retour au service d’avant 2014 « n’est pas une fin en soi ». On y verra plus clair sur les redistributions des flux après les mises en service du T12, de la M14 à Orly et de la M15 sud.

Deux nouvelles réunions sur le Schéma Directeur auront lieu en juin et à l’automne.

En ce qui concerne le nœud de Brétigny, la question de la suppression du PN fera l’objet d’un traitement dissocié.

Service 2024 : nous réaffirmons la nécessité de rétablir au plus tôt la symétrie de l’offre du soir avec celle du matin. Nous évoquons en particulier la solution d’une aiguille entre BFM et PAZ pour permettre cette symétrisation. IdFM nous confirme que ce problème de symétrisation est actuellement à l’étude.

Au Service 2024, le temps de parcours de la mission Brétigny dite « lente » (Z3 pour les techniciens) n’augmentera que de 2 min malgré la desserte des gares entre Choisy et BFM.

IdFM indique que le seuil de confort est fixé à 25 min pour toute l’Île-de-France, c’est-à-dire qu’IdFM accepte que des voyageurs soient debout pendant 25 min au maximum.

Concertation avec les usagers des gares

Nous faisons part de l’absence d’interlocuteurs à la SNCF, à Gares et Connections notamment et du fait que ce service ne discute qu’avec les élus sans prendre en compte le besoin des usagers.

Paris Austerlitz.

Avec la création de terminus PAZ, nous réaffirmons le besoin d’un accès direct entre la surface et la gare souterraine sans passer par le niveau -2 et la question de l’accès à la ligne 6. IdFM est d’accord pour étudier la question et s’engage à faire un point sur ce sujet en 2024.

La question de la hauteur des quais est aussi évoquée. Pour IdFM le sujet n’est pas facile dans la mesure où on ne sait pas s’il y aura des quais dédiés banlieue d’une part et quelles seront les caractéristiques du futur matériel, qui sera vraisemblablement à plancher bas. L’étude fonctionnelle des besoins est en cours dans le cadre du Schéma Directeur. IdFM évoque également la possibilité d’aménagement partiel des quais.

Saint-Michel-Notre-Dame

Sur la question de la courbure du quai, IdFM n’envisage pas la solution de décaler le quai de 50m côté PAZ et pense que les voitures du nouveau matériel, plus courtes, réduiront au moins en partie les temps de montée/descente des voyageurs. Nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une question d’accessibilité aux Personnes en Fauteuil Roulant, mais d’accroissement de la capacité du tronçon central.

BFM

Nous évoquons la question du changement de voie inopiné et la question de l’inversion des CAB entre le matin et le soir. Ce dernier point concerne aussi d’autres gares en Essonne (exemple Epinay-sur-Orge). Noté par IdFM.

  1. DIVERS

La rénovation des rames se poursuit jusqu’en 2027 avec la récupération progressive des moins vieilles de la ligne D, en fonction des livraisons du nouveau matériel sur la D et sachant que les premières remplacées sont les plus anciennes.

Des navettes ferroviaires entre Massy et Versailles seront mises en place en décembre, avec une meilleure amplitude qu’actuellement. L’embarquement des vélos y est prévu dans un emplacement dédié avec accroches.

Les caractéristiques du nouveau matériel de la ligne C ne sont pas encore finalisées mais il est très probable qu’il sera à plancher bas. Si tout se passe bien, les premières livraisons interviendront en 2030.

Vélos dans le T12. A voir ? Autorisé comme dans les transiliens entre 10h et 16h ?

Schéma Directeur LIgne C – Avis de CIRCULE suite à la réunion de concertation du 7 juin 2022

Suite à la 2ème réunion de concertation sur la revoyure du schéma directeur du RER C horizon 2035 du 7 juin 2022, le CA de CIRCULE a examiné avec attention les éléments communiqués en séance (voir extrait de la présentation en annexe). Ils appellent les critiques et commentaires objets de cet avis.

SERVICE 2024 (diapo 6)

Heure de pointe du matin : le scénario cible a le mérite de restituer à la gare de Savigny- sur-Orge le même nombre de trains vers Paris qu’en 2014 et d’augmenter la desserte de celle d’Épinay-sur-Orge. Mais les usagers des gares de Sainte-Geneviève-des-Bois et Saint- Michel-sur-Orge non seulement n’en profiteront pas mais verront leurs temps de trajet augmenter. De plus, c’est au prix de la mise en terminus de certains trains à Austerlitz surface, ce qui va à l’encontre de l’objectif de lisibilité de la desserte.

Heure de pointe du soir : le scénario présenté est très décevant car il dégrade encore la desserte actuelle:

  • plus que 4 trains par heure traversant Paris au lieu de 8 pour Savigny-sur-Orge,
  • les 4 trains semi-directs (mission « Brétigny rapide ») seront origine Paris-Austerlitz surface.

L’absence de symétrie de l’offre de pointe du matin et du soir, va s’ajouter à la difficulté de se positionner en surface ou en souterrain à Paris-Austerlitz et aggraver la mauvaise lisibilité de l’offre notamment pour les retours du soir vers le sud. Forte de la mauvaise qualité récurrente de l’information, CIRCULE ne croit pas à la possibilité de délivrer une information simple et crédible aux usagers de la gare d’Austerlitz pour leur éviter d’effectuer un mauvais choix entre les gares souterraines et de surface, y compris en régime perturbé.

Le « scénario variant » présenté le 7 juin et qui sera appliqué en 2024 ne fera qu’accentuer cette dissymétrie, puisque dans ce scénario, ce sont les trains directs qui seront origine Paris Austerlitz surface, contrairement à la pointe du matin où ce sont les trains semi-directs qui seront terminus Paris-Austerlitz surface.

CIRCULE demande:

  • la réalisation en urgence de l’aiguillage manquant entre Austerlitz et BFM poursupprimer cette dissymétrie le plus rapidement possible et surtout sans attendre la réalisation du nœud de Brétigny (au mieux en 2030!).
  • la réalisation des travaux que CIRCULE demande de longue date à Austerlitzpour que les deux gares superposées communiquent directement entre elles sans obliger à redescendre encore plus bas en salle d’échange.

PROPOSITIONS DES TERRITOIRES (diapo 11)

La liste des propositions des territoires est exhaustive et reprend notamment comme « sujet saillant » la mise en place d’une aiguille entre BFM et PAZ pour faciliter la symétrisation de l’offre le matin et le soir. CIRCULE souhaite néanmoins que soit levé le flou entre les sujets relevant de la partie « infras » et ceux relevant des « moyens nécessaires pour la symétrisation de l’offre du matin et du soir ».

SCHEMAS DE DESSERTE LONG TERME ROPO (diapo 19, 22, 33, 37, 38)

Pas assez d’ambition en matière de gain de capacité par les infrastructures :

La diapo 19 souligne à la fois l’importance des flux de voyageurs de la branche sud à destination de la zone centrale et combien ils sont fortement dépendants de la ligne C (pas d’alternative) et souffrent de sa mauvaise qualité. A cet égard, la surcharge de la branche Etampes est fort justement pointée du doigt. Si la mission Dourdan ne peut pas la décharger suffisamment au départ de Brétigny (voir l’échec du service 2024 en pointe du matin de ce point de vue), il faut trouver des remèdes à cette situation au nord de Brétigny.

La diapo 22, retient trois objectifs pour le long terme :

  1. limiter les interactions entre les branches/autres transporteurs,
  2. raccourcir les missions,
  3. contenir le nombre de sillons sur les zones en limite de capacité.

CIRCULE conteste ce dernier objectif qui vise à limiter au maximum les investissements d’infrastructures à réaliser en recherchant le plus possible l’amélioration de la robustesse de l’exploitation par la seule adaptation des dessertes. Censurer ainsi a priori les ambitions du Schéma Directeur censé explorer les possibilités de faire sauter les blocages de capacité n’est pas acceptable.

Nombre de missions traversant Paris en pointe :

Il résulte des objectifs proposés diapo 22 que les 3 scénarios proposés pour explorer le long terme (diapos 33, 37, 38) conduisent tous à limiter à 4 le nombre de trains par quart d’heure traversant Paris, contre 6 avant l’incendie des Ardoines et 5 depuis. Le goulot d’étranglement du tronçon central résultant des quais de la gare Saint-Michel-Notre-Dame, Il est indispensable d’étudier leur modification en relation avec le matériel roulant à venir.

CIRCULE demande qu’au moins 1 scénario avec 5 trains traversant Paris soit retenu.

Explorer la piste de la capacité du matériel roulant :

Puisque le processus de remplacement des trains du RER C est enfin lancé, le Schéma Directeur est l’occasion de voir plus grand en ce qui concerne la capacité des futures rames.

CIRCULE demande que soit intégré l’allongement des rames des missions du sud appelées à ne pas dépasser Austerlitz.

CONCLUSION

En écartant les mesures permettant des gains de capacité par l’infrastructure ou lematériel roulant et en se limitant aux mesures d’exploitation, la vision que propose aprioriceSchémaDirecteur :

  • repousse à un horizon trop lointain (2030, au mieux !) les perspectives deretouràla normale d’avant2014;
  • ne répond pas aux objectifs premiers de simplification et de lisibilité de ladessertepourla branche sud;
  • manque d’ambition vis-à-vis de la place que doivent prendre les transports en commun pour répondre aux exigences environnementales actuelles.

Diapos:

Avis de Circule sur les coupures intramuros du week-end

De plus le retour d’expérience ne prend pas en compte les nombreux usagers découragés de prendre le RER C qui se sont reportés soit sur leur voiture, soit sur d’autres lignes de transports en commun. La lisibilité de desserte tant vantée est en fait interprétée comme une absence de service et un surplus de contraintes.

Le retour d’expérience présenté par la SNCF sur le SA 2019 les WE montre une amélioration de la ponctualité. Cependant, après comparaison avec les autres années de travaux, ce gain ne parait pas exceptionnel.

Ce retour d’expérience ne prend pas non plus en compte la double peine infligée à ceux qui ne pouvant traverser Paris se reportent sur des lignes de bus ou sur le T3a et doivent ajouter un ticket T à leur ticket de RER, et subissent aussi une ou deux correspondances supplémentaires. Aucune solution de prise en charge de ce coût supplémentaire n’est proposée. Les déplacements de WE doivent permettre aux usagers occasionnels du RER C d’accéder au cœur d’agglomération qu’ils ne peuvent plus fréquenter les soirées de semaine du fait de l’interruption précoce du service.

SNCF a indiqué avoir pris les mesures pour étaler davantage les travaux afin d’éviter trop de limitations de vitesses. Elle s’installe dans un confort qui pèse au long cours sur celui des usagers.

Les différents scénarios proposés sont résumés ci-dessous :

Le scénario 1 est un retour à la situation antérieure à la césure.

Le scénario 2 est un meilleur arbitrage entre les missions les plus longues Dourdan / Étampes qui concernent un peu plus de voyageurs sur des trajets plus longs que les missions Rungis. A l’inverse du SA 2019, les premières seraient terminus Musée d’Orsay, les secondes terminus Austerlitz. Ceci dit, tant que les plans RATP ne montreront pas la coupure du week-end sur la ligne C, il y aura toujours autant de voyageurs qui découvriront la coupure une fois arrivés sur la ligne C et pas en amont. Il est donc nécessaire de faire modifier ces plans. C’est moins gênant pour le voyageur lambda de monter une coupure qui n’existe pas que l’inverse car il peut anticiper.

Le scénario 3 est intéressant mais reste à étudier et comporte de nombreuses interrogations techniques. La probabilité de sa mise en place nous parait donc très incertaine.

Le scénario 4 est annoncé non réalisable aujourd’hui par manque de voies. Ne serait-ce pas un objectif que de le rendre réalisable à moyen ou long terme pour qu’il puisse être mis en œuvre ultérieurement de façon plus pérenne ?

Compte tenu de ces éléments Circule rejoint l’avis de la FNAUT IDF : nous préférons le retour au scénario 1 qui nous parait avantager les trajets des usagers. A défaut le scénario 2 parait la moins mauvaise alternative.

Dossier de presse de la FNAUT : un été difficile pour les usagers, des faits contrariants, les réponses du gouvernement.

La FNAUT nous propose un dossier de presse dans lequel les usagers se reconnaitront certainement.

Mobilités : un été difficile pour les usagers, des faits contrariants, les réponses du gouvernement

Les usagers des transports, et plus généralement les Français, ont rencontré cet été de nombreuses difficultés (incidents ferroviaires et menaces de grèves, suppressions de services TGV, disparition de Velib et Autolib, pollution de l’air, canicule).

Des menaces de nouvelles grèves

Après les grèves répétitives, longues et pénibles pour les usagers, l’été s’achève sur des menaces de reprise de ces mouvements, non conclus ou mal conclus à la SNCF et Air France. Les négociations sociales doivent désormais se dérouler au sein des branches et entreprises, entreprises au sein desquelles le pacte social est à reconstruire sur la base d’un dialogue difficile entre direction et organisations sociales.

Dans l’aérien, on ne compte pas les vols low-cost supprimés et on souligne les difficultés des voyageurs à être dédommagés.

Les pannes se multiplient et se diversifient

Prenant de nouvelles formes, au-delà de la vétusté, à la SNCF et à la RATP, elles soulignent le peu de robustesse des systèmes. Si celle-ci est désormais prise en compte très sérieusement au sein des entreprises, la réflexion doit s’élargir aux prestataires et fournisseurs. Si l’information voyageurs s’est améliorée un an après la panne de Montparnasse, les longs incidents électriques de la SNCF et ceux de la ligne 1 de la RATP soulignent à quel point l’information voyageurs est un chantier de longue haleine, voire permanent, justifiant une filière professionnelle en soi.

La canicule, désormais récurrente, s’impose comme une variable des processus industriels et de services, à prendre en compte dans les cahiers des charges des matériels.

Retrouvez le dossier de presse complet :

Dossier de presse FNAUT – un été difficile

Ainsi que l’article sur leur site : https://www.fnaut.fr/actualite/communiques-de-presse/679-mobilites-un-ete-difficile-pour-les-usagers

Circule, le journal de juin 2018.

Vous trouverez ici le dernier numéro du journal de Circule de juin 2018.
Au sommaire :
– Une très vieille revendication de CIRCULE enfin satisfaite.
– Mais que s’est-il passé à Saint-Michel Notre-Dame ?
– Une desserte plus équitable aux heures de pointe avant 2020
– A propos du noeud de Brétigny
– L’opération Massy-Valenton Ouest
– Perturbations, que faire, qu’attendre, que demander ?
– Petites perlesdes informations SNCF…

N’hésitez pas à nous faire part de vos retours sur notre page Facebook ou notre compte twitter.

À propos du dédommagement pour avril et mai 2018

MAJ du 03/06/2018 21h30 suite à l’analyse de plusieurs retours des usagers : voir partie en gras.

Le site de dédommagement est ouvert mais est pris d’assaut par les nombreuses demandes. Pas de panique, re tentez un peu plus tard. Vous avez jusqu’au 22 juillet pour faire la démarche.

SNCF rembourse aux abonnés franciliens 50 % des Pass Navigo et imagine R pour les mois d’avril et de mai. Cette mesure concerne les clients Navigo Annuel, Navigo Mois, Navigo Solidarité Mois ou imagine R, empruntant les lignes SNCF Transilien : les lignes L, J, N, U, C, D, R, E, P, T4, H, K, ainsi que la ligne A (sauf entre Charles De Gaulle Etoile et Marne la Vallée Chessy – Boissy Saint-Léger) et la ligne B (sauf entre Paris Gare du Nord et Robinson – Saint-Rémy lès Chevreuse), et à l’exception des trajets dans Paris intra-muros.

Attention, le traitement automatique des dédommagements dépend de votre lieu d’habitation. Ça se passe tout seul si vos coordonnées liées à votre carte navigo sont à jour et que vous habitez dans une commune éligible (officiellement rattachée à une gare concernée par la description ci-dessus).

Si vos coordonnées ne sont pas à jour, ou si vous avez reçu un refus de dédommagement qui vous semble injustifié, pensez à vérifier votre compte Navigo : http://www.navigo.fr/je-gere-ma-carte/

Nous avons observé plusieurs cas où le problème venait d’informations manquantes dans le dossier, à la plus grande surprise des usagers concernés. Si c’est votre cas vous serez alors invité à contacter le service client. Une fois les rectifications faites vous devrez patienter 48h puis refaire votre demande de dédommagement en ligne.

Si vos coordonnées sont à jour mais que vous avez un refus vous pouvez aussi remplir un formulaire de réclamation et fournir une attestation de domicile (si l’adresse de votre dossier n’est pas à jour) ou de l’employeur (si c’est le lieu de travail qui est concerné par une des gares éligibles). N’hésitez pas à argumenter sur le fait que ce trajet domicile-travail vous oblige à emprunter la ligne de RER (celle que vous prenez) et à réitérer votre réclamation si besoin.

Le lien du formulaire est présent sur l’écran de refus du site de dédommagement.

Le site pour le dédommagement des mois d’avril et mai est ici https://mondedommagement.transilien.com/

Le dossier information voyageur de l’AUT

Dans son Bulletin d’information de mars-avril 2018 l’AUT dresse un bilan détaillé de l’information voyageurs et des améliorations à attendre. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur Facebook ou sur le formulaire de contact de ce site http://portail.circule.org/contacts/contacter-circule/

A propos de l’allongement de la pointe du soir.

Le 24 avril un tweet du directeur de la ligne C annonçait un prolongement de 15 minutes de la pointe du soir sur notre ligne.

C’est un premier pas dans le bon sens mais rappelons les propositions de CIRCULE en la matière.

Propositions de CIRCULE

Nous nous réjouissons de cette avancée mais il semble pour le moment malheureusement très compliqué d’aller plus loin. Les ateliers de co-construction de la desserte nous en apprendront peut-être un peu plus…