De plus le retour d’expérience ne prend pas en compte les nombreux usagers découragés de prendre le RER C qui se sont reportés soit sur leur voiture, soit sur d’autres lignes de transports en commun. La lisibilité de desserte tant vantée est en fait interprétée comme une absence de service et un surplus de contraintes.
Le retour d’expérience présenté par la SNCF sur le SA 2019 les WE montre une amélioration de la ponctualité. Cependant, après comparaison avec les autres années de travaux, ce gain ne parait pas exceptionnel.
Ce retour d’expérience ne prend pas non plus en compte la double peine infligée à ceux qui ne pouvant traverser Paris se reportent sur des lignes de bus ou sur le T3a et doivent ajouter un ticket T à leur ticket de RER, et subissent aussi une ou deux correspondances supplémentaires. Aucune solution de prise en charge de ce coût supplémentaire n’est proposée. Les déplacements de WE doivent permettre aux usagers occasionnels du RER C d’accéder au cœur d’agglomération qu’ils ne peuvent plus fréquenter les soirées de semaine du fait de l’interruption précoce du service.
SNCF a indiqué avoir pris les mesures pour étaler davantage les travaux afin d’éviter trop de limitations de vitesses. Elle s’installe dans un confort qui pèse au long cours sur celui des usagers.
Les différents scénarios proposés sont résumés ci-dessous :
Le scénario 1 est un retour à la situation antérieure à la césure.
Le scénario 2 est un meilleur arbitrage entre les missions les plus longues Dourdan / Étampes qui concernent un peu plus de voyageurs sur des trajets plus longs que les missions Rungis. A l’inverse du SA 2019, les premières seraient terminus Musée d’Orsay, les secondes terminus Austerlitz. Ceci dit, tant que les plans RATP ne montreront pas la coupure du week-end sur la ligne C, il y aura toujours autant de voyageurs qui découvriront la coupure une fois arrivés sur la ligne C et pas en amont. Il est donc nécessaire de faire modifier ces plans. C’est moins gênant pour le voyageur lambda de monter une coupure qui n’existe pas que l’inverse car il peut anticiper.
Le scénario 3 est intéressant mais reste à étudier et comporte de nombreuses interrogations techniques. La probabilité de sa mise en place nous parait donc très incertaine.
Le scénario 4 est annoncé non réalisable aujourd’hui par manque de voies. Ne serait-ce pas un objectif que de le rendre réalisable à moyen ou long terme pour qu’il puisse être mis en œuvre ultérieurement de façon plus pérenne ?
Compte tenu de ces éléments Circule rejoint l’avis de la FNAUT IDF : nous préférons le retour au scénario 1 qui nous parait avantager les trajets des usagers. A défaut le scénario 2 parait la moins mauvaise alternative.