Le STIF et la SNCF ont présenté leur nouvel outil de mesure de la ponctualité.

Pour rappel, la mesure de la ponctualité a d’abord été réalisée train par train aux heure de pointe dans le sens de la pointe, un train ayant plus de 5 minutes de retard à son terminus était considéré comme en retard. Puis, il y a quelques années la SNCF a opté pour un outil de mesure de la ponctualité voyageurs : REGLISSE. Cet outil ayant montré ses limites, la SNCF et le STIF ont décidé de le remplacer par VENDOME.

Comme son prédécesseur, VENDOME mesure la ponctualité voyageurs sur toute la semaine pondéré par le trafic. Pour cela, il prend en compte le nombre de voyageurs par train ainsi que leurs gares d’origine et de destination.

VENDOME est alimenté en données par :

• Les comptages de voyageurs gare par gare et train par train.
• Les sondages réalisées auprès d’un panel de voyageurs pour déterminer les trajets effectués ligne par ligne et par horaire.

VENDOME est donc en mesure de prévoir le nombre théorique de voyageurs dans chaque train et de mesurer la ponctualité de service dont bénéficient ces voyageurs.

Quels sont les points qui nous apparaissent forts dans ce système ?

• Le traitement par trajets (gare d’origine et de destination) doit donner des statistiques et une vision de la qualité de service plus proches du ressenti des usagers. Lors de la présentation de cet outil une comparaison a été faite entre les statistiques VENDOME et des relevés de ponctualité effectués par Sadur (association d’usagers de la ligne D) et les résultats étaient très proches.
• Ce traitement des trajets devrait aussi permettre à la SNCF et au STIF d’avoir une vision plus précise des lignes et de repérer les zones géographiques et/ou périodes qui posent le plus de problèmes.

Quels sont les points qui nous semblent perfectibles ?

Lors de la présentation plusieurs associations étaient présentes et des questions ont été soulevées. Nous avons ainsi appris que :

• La capacité des trains n’entre pas en compte dans les statistiques réalisées. C’est bien dommage car si un train est supprimé, le suivant est souvent plus chargé. Et il peut arriver que tout le monde ne puisse pas entrer dans ce train, y compris des usagers qui y seraient théoriquement affectés.
• En cas de travaux ou perturbations, les moyens de transports alternatifs (tels que les bus de substitution) ne sont pas pris en compte dans l’évaluation du trajet. Celui-ci n’est donc pas évalué dans sa globalité.

Bien sur, ces points perfectibles ne devraient pas modifier drastiquement les statistiques. En effet, quand il y a une suppression de train, le suivant subit très souvent des perturbations sur son trajet. De même, quand un moyen de transport de substitution est mise en place, la régularité s’en ressens souvent. Toutefois ces deux éléments pourraient apporter un plus à VENDOME. De plus les comptages ne sont réalisées que manuellement  tous les 4 ans, ce qui risque de fausser un peu les statistiques dans les gares ou la fréquentation évolue fortement.

En résumé, VENDOME nous est apparu comme un outil assez complexe, bien sur encore perfectible, mais bien plus intéressant que son prédécesseur.

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