Nicolas Ligner se présente. Est en poste depuis 4 mois. Pur produit SNCF (27 ans), il a fait beaucoup d’exploitation puis de conduite de projet, dont EOLE. Il a été Directeur de la traction (conducteurs) précédemment.
Nicolas Ligner nous a demandé si les usagers du quotidien constatent une amélioration de la ponctualité ; du point de vue de CIRCULE ce n’est pas encore perceptible, il y a encore beaucoup de soucis, en particulier en pointe du soir.
Pourtant, les chiffres de ponctualité montrent une récente amélioration. Cependant on peut dire qu’elle reste à confirmer avant d’être perceptible. On nous indique qu’il y a beaucoup moins de rails cassés dans le tronçon central, peut-être grâce aux travaux CASTOR (le renforcement du radier ne peut être que bénéfique pour ce cas) qui durent depuis 20 ans. 

En ce qui concerne l’information 

Ce que nous avons noté et transmis à propos de l’information en situation normale : 
CIRCULE signale de trop nombreux problèmes d’écrans (écrans HS, écrans LED HS enlevés et pas remplacés etc).
La SNCF répond qu’une migration du système informatique des écrans doit être faite : un essai non concluant a eu lieu et a obligé à un retour arrière. D’où une situation encore compliquée et la période assez conséquente où les usagers ont clairement remarqué l’indisponibilité de ceux-ci.
De plus leur position dans les gares laisse à désirer. C’est principalement le cas pour le placement des différents écrans le long des quais en fonction du type d’information présentée (liste des prochaines missions ou détail de la desserte du prochain train). 

Le clignotement « à l’approche » dure trop à BFM, avant l’arrivée du train et pendant qu’il est en gare. Cela peut engendrer une précipitation pour monter au plus près sur le quai puis une hésitation pour savoir si le train en gare est le bon ou pas. 

Sur les différents sites et applications, le nommage des gares est parfois compliqué et variable d’un système à l’autre. Cela rend la recherche d’itinéraires et/ou d’horaires plus compliquée.

En ce qui concerne l’information à bord Circule remarque qu’elle s’améliore sensiblement. Beaucoup de conducteurs diffusent des informations pertinentes.  
En revanche, aux guichets, c’est souvent plus compliqué. L’information est absente ou erronée.

Les informations données sur les lignes de bus sont inexistantes ou insuffisantes. Pas de synergie avec KEOLIS qui opère la totalité des lignes du Nord Essonne avec RATP.

Les annonces sonores à bord ou sur les quais ne sont pas très audibles mais s’améliorent petit à petit. Par contre, elles sont parfois erronées ; exemple donné d’un train annoncé à quai en gare à Brétigny alors qu’il n’y arrivera finalement que 7 minutes plus tard. Les annonces proviennent de la tour de contrôle de Juvisy sur tout le secteur sud, un contrôle visuel est donc impossible. Cependant la SNCF prend note de ce point.

Ce que nous avons noté et transmis à propos de l’information en situation perturbée :
Nous demandons de l’information à avoir plus d’information sur la situation des autres lignes à l’approches des principales gares de correspondances. Par exemple, nous souhaitons avoir des messages vocaux dans les rames à l’approche de Bibliothèque François Mitterrand quand la ligne 14 est perturbée. On aimerait des messages similaires à l’approche de Juvisy concernant la ligne D. La réciproque devrait aussi être mise en place.

CIRCULE souligne le fait que, en situations perturbées, les agents sur les quais donnent souvent des informations contradictoires. Cela nous semble très contre-productif. De plus, nous demandons aussi de la cohérence entre les différents canaux d’information. Actuellement, pour espérer se faire une idée de la situation il faut consulter Twitter, transilien.com, l’application SNCF et parfois même le blog de la ligne C et l’application Ma ligne C et faire du tri dans toutes ces informations. 

À propos de la desserte :

Le retour des YETI est une suggestion de CIRCULE. Nous espérons que cela permettrait d’avoir une meilleure fréquence sur les branches Dourdan et Étampes en coupant des missions en fin de pointe du soir à Brétigny pour desservie chacune de ces directions. Cette demande est en cours d’examen. Nicolas Ligner souhaite une étude minutieuse afin d’écarter tout risque de fragiliser la ligne.

L’ajout de trains desservant la vallée de l’Orge (Brétigny / Pont de Garigliano) n’est pas envisageable sans revoir les horaires des TER Centre Val de Loire. Des échanges sont actuellement en cours entre la SNCF, la région Centre Val de Loire et IDFM. Des études aussi sont lancées pour savoir si ce serait suffisant. Si cela est possible il est fort probable que ça ne concernerait que la pointe du matin. Celle du soir est plus étalée dans le temps et s’y prêterait moins.

CIRCULE indique que c’est une forte attente chez les usagers et qu’elle est bien soutenue par les élus de Cœur d’Essonne. 

L’échéance suivante est la mise en service du T12au 2^èmesemestre 2022.
Nicolas Ligner nous informe que le retournement des trains qui ne circuleront plus entre Savigny et Massy pourrait peut-être se faire à Brétigny (l’alternative est Juvisy) dans les conditions actuelles. Cela préserverait la fréquence à Savigny et améliorerait celle des gares d’Épinay, Sainte Geneviève des Bois, Saint Michel sur Orge et Brétigny. CIRCULE est, bien sûr, très favorable à cette solution.
Pour aller encore plus loin, il faut lancer la rénovation du nœud ferroviaire de Brétigny. Mais il y a encore de nombreuses étapes avant que ce projet n’aboutisse.

CIRCULE a demandé pourquoi la branche Dourdan semble systématiquement plus sacrifiée que celle d’Étampes ? Nicolas Ligner n’a pas d’explication. En effet, elle compte 11 000 montants/jour et Étampes 13 000, ce qui n’est pas beaucoup plus. Nous pensons cependant que la présence de TER sur la branche Étampes pourrait être à l’origine d’une gestion des flux un peu plus rigide.
De plus nous faisons remarquer que le mauvais cadencement entre les Étampes et les Dourdan (en particulier en pointe du soir) occasionne des stratégies pour avoir des places assises. Pour la même raison et pour éviter l’encombrement des quais, le retour en soirée fait préférer les gares d’Invalides ou Musée d’Orsay à BFM.

Différentes évolutions à attendre :

Nicolas Ligner pense qu’il faudrait s’interroger sur les besoins de déplacements à l’horizon 10/15 ans et leur impact sur les besoins d’infrastructure et le parc matériel.
Il va falloir lancer le renouvellement de celui-ci pour démarrer son remplacement à partir de 2030. Cela fait déjà plusieurs années que CIRCULE insiste sur ce point. Nous ne pouvons donc que l’approuver.

La position de la SNCF est d’aligner les hauteurs de plancher sur toute l’Ile de France à 72 cm ! Cela obligerait à reprendre la quasi-totalité des gares du RER C ce qui n’est pas possible à St Michel Notre Dame du fait de la courbe important sur la partie nord des quais. (à moins de déplacer ceux-ci de 50 m vers le sud, mais cela représente des travaux lourds). La question reste posée à IDFM. 

A l’horizon 3 à 4 ans, Nicolas Ligner nourrit l’ambition de petites évolutions pour améliorer le service à l’usager et fait appel à idées. CIRCULE n’en a guère et constate que l’augmentation continue de la demande sur la branche sud vient sans cesse grignoter les petites avancées.

Les idées avancées par Nicolas Ligner : 
Mettre à bord des écrans au lieu des affichages à LED linéaires jugés illisibles du fait de la complexité de la ligne. 
Améliorer la signalétique en gare car elle est surtout utile pour les occasionnels (notamment les touristes) mais reste surtout compréhensible par les habitués.

CIRCULE signale que l’hétérogénéité des longueurs de rames à 4, 6 et 8 voitures : est mal signalée. Nicolas Ligner indique qu’elle sera résorbée en 2023 / 2024 à l’arrivée des nouvelles rames récupérées de la ligne D.
Sur le RER D, les premières rames nouvelles NG arrivent en 2023. Après modifications, elles seront récupérées sur la C (dernière ligne dont le matériel ne sera pas renouvelé) et mises en service entre 2023 / 2024 et les rames remplacées seront sorties du parc du RER C. 

A propos des travaux et de leurs conséquences :

Il y a très peu de Limitations Temporaires de Vitesse suite à travaux car ceux-ci sont de moins en moins impactant. Il reste un problème à Choisy en ce moment. Un soutènement en remblai sous la voirie qui longe la Seine a subi des infiltrations d’eau depuis de nombreuses années en profondeur ce qui a fini par creuser une cavité sous la voie
–   petits affaissement de la voie ferrée
–   Limitations Temporaires de Vitesse
–   travaux d’injection très conséquents pendant plusieurs mois pour boucher ces cavités au moins jusqu’à l’été.
La desserte d’Ivry et Vitry va rester impactée le soir ; Nicolas Lignerespère un retour à la normale juste après les travaux CASTOR cet été ou au moins très peu de temps après. Il faut toutefois noter que les usagers de la branche Dourdan ont apprécié la suppression de ces arrêts en pointe du soir qui a eu pour effet de raccourcir un peu leur trajet et alléger la charge de leurs trains.

CIRCULE a demandé son avis à Nicolas Ligner sur les opérations de développement :
En ce qui concerne Massy-Valenton Ouest il n’a pas (encore) d’opinion sur ce dossier. 

En ce qui concerne le prolongement à Versailles le projet se heurte aux problèmes de passages à niveau, de budgets pour les supprimer et de contraintes urbaines pour gérer ces suppressions. 

À propos des aménagements en gare

BFM
Nous devrions recevoir sous peu les détails et dates des aménagements des quais. Ils doivent être débarrassés d’une partie du mobilier qui les encombre afin de faciliter les déplacements et l’attente.

Austerlitz :
Bonne nouvelle : le percement de trémies entre les quais de surface RER C et la gare souterraine est à l’étude. Dans le cas où certaines missions seraient rendues terminus Austerlitz cela faciliterait grandement les déplacements entre les voies souterraines et les voies de surface. 
Nicolas Ligner prend connaissance de la demande de CIRCULE d’un accès au pont SEMAPA qui doit être réalisé tout prochainement. Il n’y a pas besoin de modifier ce projet mais seulement d’y accoler un édicule. L’urbanisation Paris-Rive Gauche et la proximité de la ligne M6 justifient pleinement d’ouvrir la gare vers le sud.